Loin de moi l'idée de penser que mes cours permettraient à mes apprenants une meilleure assimilation de toutes les notions sémantiques, grammaticales et, last but not least, culturelles dont je les farcis à longueur de cours. Ce serait là pure vanité. Plus humblement, je m'efforce dans mon approche de trouver en chacun le sujet, le support, la méthode qui va susciter son intérêt, de me renouveler suffisamment pour que celui-ci ne retombe pas, de surprendre par un angle de vue différent, un exercice inédit, bref, je ne vise toujours qu'une seule et même chose: la motivation pour apprendre. Non, par enseignement durable j'entends tout autre chose: ne pas faire peser trop lourdement sur la planète mon activité professionnelle qui nécessite plus de déplacements que n'importe quelle activité sédentaire, mon choix pédagogique qui ne consiste pas à suivre à la lettre un seul et même livre. Et si je file à Vaise après avoir donné 1h30 de cours à Gerland, avant de terminer rue Duguesclin, c'est en transports en commun que j'accomplis ces trajets. J'essaie de limiter au maximum les photocopies au profit de supports authentiques comme les journaux gratuits glanés dans le métro et de supports électroniques qui obligent certes les apprenants à recopier des phrases, des mots mais active la mémoire manuscrite et les aide à mieux mémoriser. Nous sommes bien d'accord, ça ne sauvera pas le monde mais à la manière du colibri, j'essaie d'apporter ma contribution: je fais ma part.