...au delà de la langue et la culture italiennes, cela s'entend.
Etant spécialisée dans l'enseignement du FLE en formation continue et plus précisément en entreprise, je suis quotidiennement en situation de face à face avec un apprenant, plus rarement avec un binôme mais jamais plus. Ainsi, je suis bien placée pour percevoir les réactions de mes apprenants aux activités proposées, les difficultés qu'ils éprouvent sur un exercice particulier, ou parce que je ne suis pas arrivée à capter totalement leur attention et qu'une partie de leur esprit est resté sur le dossier en cours ou à la rédaction d'un e-mail interrompue par mon arrivée. Voilà ce sur quoi je m'appuie pour améliorer mon approche: comment aplanir le plus possible pour chaque apprenant individuellement le chemin de l'apprentissage du français? Bref, comment jouer pleinement et pour tous mon rôle de pédagogue.
Afin de ne pas perdre cette perspective de l'apprenant et de faire preuve d'empathie non seulement émotionnelle (je les vois suer, fatiguer sur mes questions incessantes) mais également cognitive, je fais en sorte d'être moi-même constamment en situation d'apprenante et ceci dans le domaine qui m'intéresse: j'apprends actuellement l'italien. Débutante complète au départ, je joue le jeu des activités proposées en classe, des devoirs à la maison, des conjugaisons à apprendre. Bien au delà de ce qu'on attend de moi car à ma prédilection pour ce genre d'occupation, s'ajoute mon objectif: toucher du doigt les difficultés éprouvées et pouvoir y répondre lorsque je repasse de l'autre côté. Et voici mes avancées ou du moins mes interrogations après 3 mois de cours:
- L'apprentissage de la conjugaison est générateur d'une fatigue profonde. Il est impératif de trouver des activités ludiques pour accompagner l'apprenant sur ce sujet incontournable.
- Que faire de toutes les notes prises? La relecture à la maison est très fastidieuse. Je teste des outils de mémorisation que je pourrai facilement transmettre. A faire: tester avec quelques apprenants.
- Je me trouve confortée dans mon option pour le principe du cours 1+1, c'est à dire la reprise de ce qui a été vu la fois précédente avant d'ajouter de nouvelles choses. A vraiment faire à chaque fois.
- Je fais la douloureuse expérience du décalage entre la compréhension écrite et orale, surtout en italien! J'essaie de compenser par des films, des livres enregistrés. Conclusion: tendre vers une CO par cours.
- Je sais que mes apprenants ne fournissent que peu de travail personnel. Et, faute d'arriver à autre chose, j'en fais le point de départ de ma pédagogie. Cependant, pour investir un travail personnel considérable dans ma formation en italien, je vois bien l'accélération que l'on peut donner à sa progression...A faire: revenir à la charge, trouver arguments et outils.
- L'étude de textes me laissent perplexe... Elle nécessite une préparation et une aprèparation (néologisme inspiré par le terme allemand Nachbereitung qui vient après la Vorbereitung).
- Notre formatrice a une forte personnalité, elle est très vivante, investit dans chaque cours une grande dose d'énergie bienfaitrice entre 18h30 et 20h30 le mercredi soir. J'ai plaisir à la retrouver. Elément non négligeable.
- Autant je donne le change dans notre groupe de 10 personnes de niveau B1 linguistiquement parlant, autant je mesure l'ampleur de mes lacunes en terme de culture italienne. Et j'apprécie cette culture présentée comme support, toile de fond d'apprentissage. J'y retrouve mon obstination à ne pas dissocier la langue du reste (sprich la culture,l'actualité...)
C. Vénitienne et encore en formation avec moi, me prête son appartement à Venise pour les vacances de printemps. D'ici là, je compte bien ne pas relâcher mon effort. C'est un tel enrichissement. Qui me ressource. Au-delà de la déformation professionnelle!
Etant spécialisée dans l'enseignement du FLE en formation continue et plus précisément en entreprise, je suis quotidiennement en situation de face à face avec un apprenant, plus rarement avec un binôme mais jamais plus. Ainsi, je suis bien placée pour percevoir les réactions de mes apprenants aux activités proposées, les difficultés qu'ils éprouvent sur un exercice particulier, ou parce que je ne suis pas arrivée à capter totalement leur attention et qu'une partie de leur esprit est resté sur le dossier en cours ou à la rédaction d'un e-mail interrompue par mon arrivée. Voilà ce sur quoi je m'appuie pour améliorer mon approche: comment aplanir le plus possible pour chaque apprenant individuellement le chemin de l'apprentissage du français? Bref, comment jouer pleinement et pour tous mon rôle de pédagogue.
Afin de ne pas perdre cette perspective de l'apprenant et de faire preuve d'empathie non seulement émotionnelle (je les vois suer, fatiguer sur mes questions incessantes) mais également cognitive, je fais en sorte d'être moi-même constamment en situation d'apprenante et ceci dans le domaine qui m'intéresse: j'apprends actuellement l'italien. Débutante complète au départ, je joue le jeu des activités proposées en classe, des devoirs à la maison, des conjugaisons à apprendre. Bien au delà de ce qu'on attend de moi car à ma prédilection pour ce genre d'occupation, s'ajoute mon objectif: toucher du doigt les difficultés éprouvées et pouvoir y répondre lorsque je repasse de l'autre côté. Et voici mes avancées ou du moins mes interrogations après 3 mois de cours:
- L'apprentissage de la conjugaison est générateur d'une fatigue profonde. Il est impératif de trouver des activités ludiques pour accompagner l'apprenant sur ce sujet incontournable.
- Que faire de toutes les notes prises? La relecture à la maison est très fastidieuse. Je teste des outils de mémorisation que je pourrai facilement transmettre. A faire: tester avec quelques apprenants.
- Je me trouve confortée dans mon option pour le principe du cours 1+1, c'est à dire la reprise de ce qui a été vu la fois précédente avant d'ajouter de nouvelles choses. A vraiment faire à chaque fois.
- Je fais la douloureuse expérience du décalage entre la compréhension écrite et orale, surtout en italien! J'essaie de compenser par des films, des livres enregistrés. Conclusion: tendre vers une CO par cours.
- Je sais que mes apprenants ne fournissent que peu de travail personnel. Et, faute d'arriver à autre chose, j'en fais le point de départ de ma pédagogie. Cependant, pour investir un travail personnel considérable dans ma formation en italien, je vois bien l'accélération que l'on peut donner à sa progression...A faire: revenir à la charge, trouver arguments et outils.
- L'étude de textes me laissent perplexe... Elle nécessite une préparation et une aprèparation (néologisme inspiré par le terme allemand Nachbereitung qui vient après la Vorbereitung).
- Notre formatrice a une forte personnalité, elle est très vivante, investit dans chaque cours une grande dose d'énergie bienfaitrice entre 18h30 et 20h30 le mercredi soir. J'ai plaisir à la retrouver. Elément non négligeable.
- Autant je donne le change dans notre groupe de 10 personnes de niveau B1 linguistiquement parlant, autant je mesure l'ampleur de mes lacunes en terme de culture italienne. Et j'apprécie cette culture présentée comme support, toile de fond d'apprentissage. J'y retrouve mon obstination à ne pas dissocier la langue du reste (sprich la culture,l'actualité...)
C. Vénitienne et encore en formation avec moi, me prête son appartement à Venise pour les vacances de printemps. D'ici là, je compte bien ne pas relâcher mon effort. C'est un tel enrichissement. Qui me ressource. Au-delà de la déformation professionnelle!