Au revoir J.P.

Vendredi a eu lieu le pot d'adieu de J.P. Il tenait vraiment à ce que j'y sois. J'ai fait mon possible mais quand je suis arrivée, il avait déjà déjà terminé son discours, prononcé dans le français fluide et impressionnant qu'il avait atteint en 3 ans. Il paraît qu'il m'a citée d'une manière très laudative. Finalement, je suis contente d'être arrivée en retard. Son départ est déjà bien assez triste comme ça. En réalité, ce n'est que l'aventure qui continue pour lui et sa famille, ailleurs, aux Etats-Unis dans une maison de 400 m2 avec 6 salles de bain ("Je n'ai pas assez de meubles pour la meubler!", nous a-t-il dit). Rien de dramatique donc. Mais ce sont 3 ans qui se referment, 3 ans qui ont commencé avec tant de doutes, tant d'incertitudes, de malentendus, très à l'aise en anglais pour avoir passé 8 ans en Angleterre mais débutant complet en français. Aujourd'hui, l'évidence de son expression en français est telle que je ne surveille ni mon débit ni le choix de mes mots. Il part et nous restons. Je sais que nous resterons en contact mais il s'ajoute à la liste déjà longue de ceux et celles que j'ai accompagnées (oui, j'applique la règle de proximité) et dont je reçois des nouvelles de temps en temps, qui continuent à voyager tandis que moi, je continue à rester là et à voyager grâce à ceux qui sont souvent bien plus que des apprenants.