"Ce week end, j'ai vu mon filleul", m'annonce B. lundi matin. J'acquiesce, toute contente d'entendre ce mot sortir avec tant de naturel de sa bouche. Puis il se reprend: "Non, ma filleule". De nouveau, je vais pour marquer mon approbation sur la phrase énoncée quand il me lance, réprobateur :"Pourquoi tu ne me corriges pas?" Là encore, je jubile intérieurement: il a dit "corrige" et non pas "correcte"! Néanmoins, je me défends: "Mais je ne sais pas moi si c'est un ou une filleule que tu as!". "Ah, on dit aussi filleul pour un garçon? Je croyais qu'on disait "garçon-ieul".